Mensch 1984–2020

Maurice Aeschimann / photographe / 2020

J’ai visité ton site et aime bien ta conception de traiter des thèmes de manière simple, rigoureuse et personnelle. J’ai eu l’occasion de travailler pour un collectionneur qui pendant des années s’est passionné d’art africain. Et à quelque part ton regard me rappelle celui d’un bon nombre d’artistes de ce vaste continent qui racontent littéralement leur vie, leurs histoires à travers une expression artistique et poétique et surtout très humaine, avec humilité. Cela devient une denrée rare ...

 

Maurice Aeschimann 2020

 

 

VOIR Le magazine des arts / 1994 / Isabel van Beek

Le fait est acquis, Andreas Nyffenegger photographie depuis 22 ans avec la couleur et sur format carré uniquement. Cela dit, tout devient possible pour le photographe qui travaille par thèmes dans un souci permanent de l'approche de la perfection. Des thèmes tel que la fenêtre, la chaussure, la boîte de conserve, les métamorphoses ou autres. D'un séjour en Corée, Andreas Nyffenegger a rapporté une série d'images ne mettant en scène qu'un gant de travail. Objet utilitaire jeté après usage. L'artiste ramasse ainsi dans la rue des objets: bouts de ficelle, boîtes de métal rouillées et écrasées, morceaux de papier collant ou encore élastiques. Autant d'objets qui sont appelés à reprendre vie, voir à se métamorphoser sous l'oeil visionnaire de Nyffenegger.

Pour le photographe il ne s'agit plus d'images dans la réalité mais bien de réalité dans l'image. Sorte d'espace privé et intime qui n'appelle plus la réalité mais qui laisse à la seule perception de chacun d'établir une relation émotionelle avec une image suggérée. C'est ce que Roland Barthes appelait «extase photographique» quand un photographe détournait le cours des choses. Nyffenegger donne un visage nouveau à ses objets et c'est parfois sublime.

 

Isabel van Beek, VOIR Le magazine des arts, janvier 1994